Membres du réseau

Maurice Richard

  

mauriceQui suis-je ?

Je m’appelle Maurice Richard. J’ai eu 50 ans l’été dernier. Je vis à Milan près de Lac-Mégantic, en Estrie, là où mon épouse travaille et où nous possédons notre maison adaptée. J’ai une fille de 19 ans.

Je suis né avec une maladie dégénérative classifiée dans la catégorie des dystrophies musculaires. Je me déplace en fauteuil roulant motorisé depuis 18 ans.

Au fil des ans, je me suis impliqué socialement dans mon milieu : transport adapté, transport collectif, logement social, services de maintien à domicile. J’ai été gérant d’un complexe de serres (projet d’emploi pour des personnes handicapées). Je suis membre et membre fondateur d’un organisme de promotion des personnes handicapées dans ma région.

Depuis quelques années, je m’intéresse à la question de la pauvreté des personnes handicapées. J’aimerais créer un réseau d’échange qui pourrait rejoindre directement la personne handicapée ou, dans le cas de la personne vivant avec un handicap intellectuel, rejoindre la personne qui la supervise. Nous pourrions réagir ensemble face à la pauvreté.

Pour me rejoindre : [email protected]

Marc Pilon

  

marcJe suis né à Ottawa en 1964. Étant le plus jeune d’une famille de cinq garçons, ma vie n’a pas toujours été facile. J’ai passé ma jeunesse à Maniwaki, près d’une réserve indienne.

Je suis né avec une maladie congénitale. J’ai une maladie des os qu’on appelle « ostéogenèse imparfaite ». De ma naissance à 15 ans, j’ai subi pas moins de 20 opérations et me suis fait plus de 80 fractures diverses. Je peux dire que j’ai servi de souris de laboratoire. Mes parents signaient des permissions d’opérations en espérant je ne sais trop quoi. Maintenant, je dois vivre avec les résultats des belles réussites de mes tortionnaires.

À 27 ans, j’ai eu une hernie dans la colonne cervicale. Les médecins devaient l’enlever. Ils ont manqué mon cou, c’est le cas de le dire, et j’ai passé à deux poils d’être quadraplégique. Depuis ce moment, je suis en fauteuil électrique.

Quoi qu’il en soit, je suis devenu positif face à la vie. C’est au travers des grosses épreuves qu’on devient quasi intouchable. J’ai passé par les mêmes chemins que les autres de mon âge, mais… en roulant au lieu de marcher. J’ai fait toutes mes études dans des écoles pour les gens dits « normaux ». Pourtant de tous ces gens qu’on dit « normaux », quelques-uns finiront dans une prison, un hôpital ou au bout d’une corde. Donc, je ne suis ni mieux ni pire qu’eux. Il y a une chose que je trouve bien plate : mes parents étaient tellement contents que je fréquente l’école NORMALE, que dès que j’avais 50 % sur mon bulletin ils me disaient BRAVO. Pourtant, il m’aurait fallu un bon coup de pied au derrière pour que j’avance plus. Je ne demande pas d’avoir eu des 100 %, mais des petits 80 % m’auraient ouvert plus de portes.

Dès mes 18 ans, j’étais lâché dans la fosse aux lions. Je travaillais pour Promotion handicap Estrie. Je devais faire respecter les règlements pour que les immeubles deviennent accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Du bas de mes quatre pieds, je devais m’obstiner avec des propriétaires pour qu’ils fassent les choses et qu’ils les fassent correctement.

C’est drôle, j’ai 40 ans et j’ai fait plus de bénévolat que bien des retraités sur leur lit de mort. Je ne dis pas ça méchamment. J’ai un grand respect pour les gens âgés. Je crois qu’il n’y a pas de jeunes, vieux, ménopausées, entreposés, ados, pectoraux et « homosapienninos ». Il y a juste des individus qui demandent à vivre et à être heureux.

J’ai un fils de 15 ans. Il est handicapé comme moi. Il n’a pas juste hérité de mon gros… sens de l’humour. Je l’aime par dessus tout et je ne fais pas juste le dire ici, je lui dis à tous les matins. On a une belle complicité. Sans lui, je ne serais pas le même. Il m’a aidé à devenir un bon père et quelqu’un de bien en même temps. Je fais pour mon fils ce que j’aurais voulu que mes parents fassent pour moi. Je veux lui donner tous les outils pour qu’il fonce dans la vie. Je veux au moins qu’il essaie et, si la société le rejette ou le met de côté, je serai toujours fier de lui.

Si un jour tu me croises, viens me voir. Si tu es un gars, on va parler et si tu es une femme, on va jaser plus longtemps.

Claude Mailhot

  

claude_mClaude Mailhot, animateur à la Coopérative de travail La Fourmilière, est devenu quadriplégique à la suite d’un accident d’auto survenu en 1965. Son handicap ne l’a jamais empêché de mener une vie active. En dehors de ses heures de travail, il bricole, voyage ou se livre à son activité préférée, le ménage, ce qui lui a valu le surnom de « monsieur Blancheville »!

Dans le cadre de son travail, Claude Mailhot a recueilli auprès de personnes physiquement handicapées différentes idées sur la façon d’adapter son environnement pour vivre de façon plus autonome malgré une mobilité réduite. Ces « inventions » sont réunies dans Les trouvailles de Claude, un document qui rend hommage à la créativité et à la débrouillardise de ces personnes. Claude Mailhot est lui-même le concepteur de près de la moitié de ces trouvailles.

Sylvie Godbout

  

sylvieJe me nomme Sylvie Godbout, j’ai 47 ans. J’ai eu un accident en 1975, soit à l’âge de 17 ans.

Après une longue réadaptation, j’ai découvert que les personnes handicapées pouvaient, si elles le voulaient, profiter de la vie à leur manière. C’est ce que j’ai fait. J’ai continué des études et je me suis impliquée dans plusieurs organismes communautaires : La Fourmilière, Promotion handicap, le C.A. de l’Office des personnes handicapées du Québec, le Regroupement des bénéficiaires du CLSC Gaston-Lessard.

En 1988, je suis devenue mère à temps plein. En 1998, mon rôle de mère ne me suffisait plus. Je suis donc retournée sur les bancs d’école. J’ai fait 6 mois à l’école St-Michel et, par la suite, j’ai suivi un cours de bureautique au Centre de formation professionnelle 24-Juin.

En 2001, j’ai obtenu mon premier emploi à plein temps grâce à une subvention d’un an. Après la subvention, mon emploi s’est terminé. Comme j’avais encore le goût de travailler, je me suis jointe à l’organisme Handi-capable/La Fourmilière. Je suis une membre fondatrice de La Fourmilière où j’occupe le poste de secrétaire.

Pour me rejoindre : [email protected]

Henriette Germain

 

henrietteDevenue paraplégique à la suite d’un accident d’auto survenu en 1973, j’ai vite découvert qu’il est difficile de vivre de ses revenus de travail quand on est une personne handicapée. Avec d’autres personnes handicapées physiques qui partageaient cette ambition, j’ai fondé la Coopérative de travail la Fourmilière qui, pendant près de dix ans, a navigué d’un projet de création d’emplois à un autre.

Les membres de la Coopérative, conscients que l’importance de leurs limitations leur fermait le marché régulier de l’emploi, ont créé Handi-capable, un réseau de travailleurs handicapés physiques inaptes à l’emploi, mais tous engagés dans un projet de travail personnel.

Mes activités de travail : traductrice de métier, il m’arrive d’obtenir un contrat de traduction ou de rédaction. Le plus gros de mon travail consiste à aider au développement du réseau qu’est Handi-capable (tâches administratives diverses). Je poursuis également des études à distance (Télé-université).

Mes activités de loisirs : le jardinage de mai à octobre, la lecture, le cinéma et les soupers entre amis en toutes saisons. Par beau temps, j’aime me promener dans mon quartier et assister aux concerts en plein air offerts par la Ville de Sherbrooke durant l’été.

Pour me rejoindre : [email protected]