Le 2 pour nous deux – André Grégoire
Je vais vous présenter un gars que je connais depuis plus de 25 ans. Comme on dit, je le connaissais comme ça! Je voulais le connaître davantage et vous le faire découvrir.
André est un gars qui vient de Magog. Il a une grande sœur. À 11 ans, il s’est cassé une hanche et il a eu la malchance de tomber sur un mauvais médecin qui n’avait rien vu. Dix ans après son accident, un autre médecin voit son ancienne cassure. Mais le tort est déjà fait. André doit vivre avec ces séquelles.
André est un gars que je connais depuis plus de 25 ans
Déjà enfant, ce grand colosse commençait à cuisiner. Sa femme est bien chanceuse, il aime cuisiner. Entre l’âge de 3 à 10 ans, André a été élevé avec ses oncles. À 19 ans, il a subi une grosse opération. Il est demeuré un an et demi à l’hôpital. Heureusement, il a été hospitalisé avec un homme qui allait devenir un bon ami.
Dû à un long séjour à l’hôpital, André a dû trimer fort pour terminer ses études. Il a travaillé, dans une entreprise, pour faire des ceintures de sauvetage. Plus tard, il est entré à la Dominion Textile à l’inspection et à l’emballage. Il a été 11 ans à cet endroit. Il est finalement entré au transport adapté (Transport Liberté) en octobre 1977. Il a travaillé près de 20 ans au TA.
À ses débuts comme répartiteur au transport adapté, il n’avait qu’un bureau, un téléphone et une tablette de papier. Il y avait peu d’usagers. Le service était donné cinq jours semaine, de 8 heures à 17 heures. Il n’y avait pas de service les fins de semaine. Il n’y avait que trois chauffeurs. Il n’y avait même pas de moyen de communication entre les chauffeurs et l’unique répartiteur.
Ses plus belles expériences se sont produites au transport adapté. Il m’a raconté des choses amusantes comme… Un usager avait demandé le transport. Une fois le bus à l’adresse du client, des meubles étaient sur le trottoir. L’usager pensait pouvoir déménager avec l’aide du bus! André pourrait vous en raconter.
André fait le combat de sa vie. Il a un cancer. Moi, être un cancer, j’irais me cacher, car André n’est pas seulement un grand homme. Il a de la volonté et une force impressionnante. Ce qu’il changerait dans sa vie : la chimiothérapie. La chimiothérapie l’épuise et il s’en passerait. Il voudrait que ça fonctionne.
J’ai aimé notre rencontre. J’avais souvent entendu sa voix au transport adapté. Mais là, je viens d’entendre sa voix du cœur. Il peut compter sur moi et sur la gang de Handi-capable.
Marc Pilon