Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires
Le 5 juin 2016 – En cette journée mondiale de l’environnement, le comité de la Marche mondiale des femmes – Estrie (MMF), organise une cérémonie dans le jardin communautaire d’Handi-capable. Les semences des Trois sœurs,soit le tournesol, la courge et les haricots, reçues lors de l’action nationale tenue en octobre dernier à Trois-Rivières seront mises en terre. Des ambassadrices de chaque région se transmettaient un pot de terre. En Estrie, nous avons reçu celle de la Table de concertation du groupe de femmes de la Montérégie que nous mélangerons à notre terre estrienne pour y cultiver notre solidarité.
Sylvie Godbout, du Comité femmes d’Handi-capable et Johanne Bilodeau du Collectif pour le libre choix et représentante du comité MMF-Estrie étaient les ambassadrices estriennes. Dans l’esprit de la symbolique des Trois sœurs, le comité MMF-Estrie a invité Madame Maryame Cissé du comité femmes de la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie(FCCE), avec la présence de Raymond Cyr directeur d’Handi-capable et leader Métis de l’Est et possiblement une Grand-mère Autochtone pour une cérémonie.
Dans la Terre-mère seront semés le tournesol, en l’honneur des peuples autochtones qui ont toujours vécu sur ce territoire, la courge au nom des EuropéenNes arrivéEs un peu plus tard, et les haricots en signe d’accueil des peuples récemment issus de l’immigration.
Historiquement, «les Trois sœurs» est une technique agricole qui représente les t rois principales cultures pratiquées, traditionnellement, par diverses ethnies amérindiennes d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale: la courge, le maïs ou le tournesol et le haricot grimpant qui se servent l’un de l’autre pour croître.
En recevant les semences, nous avons reçu la responsabilité de marcher côte à côte et de poursuivre la lutte pour protéger notre environnement. À l’automne, nous espérons récolter le fruit de nos luttes pour libérer nos corps, notre Terre et nos territoires. Dans ce geste, nous aurons une pensée spéciale pour nos frères et sœurs de Lac-Mégantic, qui souffrent encore aujourd’hui de la contamination des sols et du choc de la tragédie ferroviaire d’il y a deux ans.
Source : Johanne Bilodeau