Journal d’Handi-Capable

2022, ouverture de la première école alternative publique à Magog

ACTUALITÉ/COMMUNAUTAIRE

2022, ouverture de la première école alternative publique à Magog

-Mathilde Tremblay, janvier 2022-

books-g4050e8e5e 640
À la prochaine rentrée scolaire de septembre, l’école alternative publique Memphrémagog (ÉPAM) ouvrira ses portes à ses tous premiers étudiants.

L’initiative de parents de la communauté des Cantons-de-l’Est

Depuis quelques années, un engouement pour les écoles alternatives se fait sentir. Les demandes pour ce service d’éducation sont en hausse et des parents de la région de Magog ont senti le besoin de mettre sur pied une école alternative pour leurs enfants.

Ce type d’établissement permet à ses étudiants d’atteindre les standards fixés par le système d’éducation, mais à l’aide de méthodes d’enseignement alternatives (comme son nom l’indique). « Nous sommes un groupe de parents des Cantons-de-l’Est et nous travaillons présentement de concert avec le Centre de service des Sommets à la création d’une école publique alternative à Magog. Celle-ci ouvrira en septembre 2022! », peut-on lire sur la page Facebook de L’ÉPAM.

C’est l’ancien pavillon de la Relance, rue Sherbrooke, Magog qui a été sélectionné par le groupe de parents bénévoles pour abriter la nouvelle école.

Lignes directrices de L’ÉPAM

S’il existait déjà les écoles Montessori à Magog comme figures d’écoles alternatives, l’ÉPAM sera la toute première école publique de ce genre dans la région. Dans leur ébauche des lignes directrices du programme de l’école, les organisateurs parlent d’une école primaire ouverte à tous les cycles. On y mentionne également l’organisation scolaire des écoles finlandaises et la pédagogie de Freinet desquelles L’ÉPAM entend s’inspirer.

L’accent sera mis sur l’adaptation aux rythmes et aux styles d’apprentissages de l’enfant. L’école ne vise pas seulement la réussite scolaire de ses élèves, mais aussi l’ensemble de leur développement en tant qu’individus. Les passions des étudiants, l’apprentissage de la diversité et le contact avec la nature sont au cœur du programme.

Les 3 (et plus) côtés de la médaille de la crise des migrants en Biélorussie

ACTUALITÉ/INTERNATIONAL

Les 3 (et plus) côtés de la médaille de la crise des migrants en Biélorussie

-Mathilde Tremblay, décembre 2021-

Où en est la crise des migrants?

Les habitants du Moyen-Orient sont nombreux à migrer vers l’Union européenne pour fuir un régime fondamentaliste qui réduit les droits humains en appliquant de manière stricte une interprétation violente de textes religieux. L’année 2021 marque pour eux la découverte d’un nouveau passage pour entrer en Occident qui se révèle être en fait un piège géopolitique.

La porte d’entrée en question se trouve aux frontières de la Biélorussie et de la Pologne. La Pologne est membre de l’Union européenne alors que la Biélorussie ne l’est pas. En tentant de traverser en Pologne par la Biélorussie, les migrants se trouvent pris entre deux idéologies opposées et sont utilisés comme arme politique par les deux pays. À l’heure actuelle, les médias des deux côtés de la frontière dépeignent un portrait bien différent de la crise des migrants qui permet de percevoir leur vision du monde.

Ce qu’en disent les journaux polonais

drapeaupologne
Gazeta Wyborcza
est l’un des journaux les plus lu en Pologne. À travers sa couverture de la crise des migrants, on peut y lire la crainte de l’Union européenne que le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, est orchestré l’arrivé de masse de réfugiés voulant traverser en Pologne. Depuis que l’UE impose des sanctions à la Biélorussie pour avoir prétendument truqué ses dernières élections, elle craint que le régime de Loukachenko tente de se venger. Gazeta Wyborcza dépeint donc la crise des migrants comme un complot du président.

« Il ne fait aucun doute que de petits groupes de migrants continueront à venir en Biélorussie pour entrer dans l’UE (c’est notre nouvelle norme) tant que Loukachenka restera au pouvoir », peut-on lire dans le journal.

Ce qu’en disent les journaux biélorusses

drapeaubielorusse
De son côté, Zviazda est le journal Biélorusse de l’État. Il décrit la crise des migrants d’une toute autre manière. Dans ses articles, les Biélorusses sont loin d’être la cause des événements et c’est plutôt l’UE qui est fautif. La crise est utilisée pour illustrer les conséquences des interventions destructrices de l’Occident en Orient qui causent des guerres et force les habitants à migrer.

« Dans ma profonde conviction, la racine du problème réside dans la politique agressive de l’Occident en tant qu’entité géopolitique, qu’il poursuit et continue de poursuivre depuis des décennies, voire des siècles. C’est la politique du colonialisme et du néocolonialisme moderne. Qui sous prétexte de droits de l’homme, de démocratie et d’autres slogans décents, prennent le contrôle des pays entiers ou les détruisent afin de piller ou de se venger de politiques indésirables pour l’Occident », peut-on lire dans la manchette de Zviazda.

Ce qu’en disent les journaux indépendants

drapeauneutre
Les journaux indépendants comme Nacha Niva (journal indépendant de la Biélorussie) optent pour une approche plus nuancée. Ils présentent la crise des migrants comme ayant des causes multiples dans lesquelles ni l’Union européenne ni la Biélorussie ne sont nécessairement impliqués. Nommons entres autre les changements climatiques et la révolution des communications incitant les gens à migrer pour accéder à un nouveau mode de vie.

Une étude à grande échelle est menée en Allemagne sur l’impact d’un revenu universel

ACTUALITÉ/SOCIALE

Une étude à grande échelle est menée en Allemagne sur l’impact d’un revenu universel

-Mathilde Tremblay, décembre 2021-

argent
L’Allemagne expérimente un revenu mensuel de base de 1.200 euros pour 122 citoyens pigés au hasard.

Une expérimentation d’intérêt mondial

La récente pandémie mondiale liée au virus de la Covid-19 a mis en péril la santé financière de nombreux citoyen.nes. C’est dans cette optique que l’Organisation de nations unies a publié un rapport valorisant la création d’un revenu universel de base dans l’ensemble des pays.

Ce revenu minimal serait inconditionnellement donné à tous les citoyens et jouerait le rôle de coussin de sécurité financier pour assurer à tous une condition de vie respectable. Pour réfuter l’argument selon lequel un revenu universel couterait trop cher au gouvernement, le rapport de l’ONU souligne : « L’argent investi pour faire en sorte que les gens disposent d’une sorte de filet de sécurité est beaucoup moins cher que les énormes investissements qui sont maintenant nécessaires pour payer les subventions aux combustibles fossiles ».

Néanmoins, le revenu universel de base n’en n’est qu’au stade de l’idée et aucune expérimentation scientifique n’a encore été en mesure d’élaborer les impacts réels d’un tel financement. C’est pourquoi, depuis le début de l’année 2021, l’Allemagne s’est lancée dans une expérimentation à grande échelle de ce fameux revenu universel en quête de données scientifiques.

Et si l’argent poussait, pour une fois, dans les arbres

Donc, ce sont 122 allemand.es tiré.es au hasard qui reçoivent, depuis maintenant 1 an, l’équivalent de 1 740$ canadiens en euro à tous les mois. L’expérience se déroule sur une durée de trois ans. Au cours de cette période, les « cobayes » sont libres d’utiliser l’argent comme ils le souhaitent et de continuer ou non de travailler pour vivre avec davantage que le revenu minimal.

C’est le sociologue Steven Strehl qui a la charge du projet. Pour lui, ces trois années d’expérimentation dans le quotidien de réels citoyens permettront de voir l’impact de l’implantation d’un revenu de base universel sur le milieu du travail, les habitudes de consommations, le bien-être et les possibilités d’épanouissement personnel d’une population. « Il faut faire une étude à grande échelle en Allemagne, pour apporter des preuves scientifiques et affirmer qu’un revenu minimum universel pourrait avoir des effets positifs sur la population », rapporte-t-il à France Info.

Alors que l’expérience ne fait que commencer, certains participants sélectionnés pour recevoir les 1 740$ se confient déjà sur les changements que cela a apporté à leur vie. Meilleur sommeil, dons à des associations, voyages et reprises d’études sont au menu. Ce qui étonne : les participants continuent de contribuer à la collectivité. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les participants n’abandonnent pas leur métier du jour au lendemain. Ils ne cessent pas de travailler, mais cet argent permet à certains de revoir leur choix et, parfois de se réorienter », explique le sociologue à France Info.

Les deux prochaines années seront décisives pour l’expérimentation. Les conclusions et résultats de l’étude seront remis en 2024.

La légende derrière votre biscuit de pain d’épices

ACTUALITÉ/CULTURE

La légende derrière votre biscuit de pain d’épices

-Mathilde Tremblay, décembre 2021-

conte
L’histoire qui a donné sa popularité à la pâtisserie de pain d’épices

Avant de devenir le biscuit traditionnel de Noël, le biscuit de pain d’épices était le personnage principal d’un conte anglais écrit en 1875. C’est d’ailleurs à la suite du succès de ce récit que davantage de personnes ont commencé à cuisiner ce genre de biscuit. En l’honneur du bon vieux temps, voici la fameuse légende de bonhomme de pain d’épices (version courte) …

« Il était une fois, une vieille dame qui vivait dans une vieille maison à la campagne.

Un jour elle décida de faire une surprise à ses petits enfants qui viendraient la visiter. Je vais leur cuisiner un de mes délicieux pains d’épice qu’ils aiment tant. Elle eu l’idée de donner à son gâteau la forme d’un petit bonhomme. Elle prépara la pâte et mit le gâteau au four.

Hum ! que ça sent bon !

« Ce petit bonhomme de pain d’épice devrait être prêt maintenant. »

La vieille dame ouvrit la porte du fourneau.

Et hop ! le petit bonhomme de pain d’épice s’enfuit aussitôt par la fenêtre. »

S’en suit une course poursuite entre la dame et le biscuit.

« Le Petit Bonhomme de Pain d’épice se mit à courir en criant à la vielle dame

Tu peux courir tant que tu voudras ! Jamais tu ne pourras m’attraper ! C’est moi, qui te le dis !

Petit Bonhomme de Pain d’épice ! La vieille dame toute surprise se mit à courir après lui en lui criant reviens, reviens!

Mais Pain d’épice fit la sourde oreille et continua son chemin. »

Pain d’épice poursuit sa course à travers le village. Les villageois, humains et animaux, se joignent tour à tour à la vieille femme pour tenter de rattraper le biscuit en fuite. Le cochon, puis la vache, puis le fermier et finalement le cheval ne parviennent malheureusement pas à être assez rapide pour capturer le fugitif. Comme dans tout bon conte mettant en scène des animaux, c’est le fameux renard qui, par sa ruse, parvient à stopper Pain d’épice. Le renard le convainc de monter sur son dos pour traverser une rivière et échapper à ses ravisseurs.

« Je peux t’aider si tu veux, dit un renard en l’apercevant.

Je me débrouillerai tout seul, dit Pain d’épice.

Mais le renard éclata de rire en disant.

Allons, allons, tu vois bien que tu n’as plus de temps à perdre, ils seront là bientôt et t’attraperons. Monte sur mon dos dit-il d’une voix rusée, je te ferai traverser la cette rivière.

Pain d’épice se dit que le renard avait bien raison et il sauta vite sur son dos. »

Renard en profite pour le dévorer.

« J’ai un quart de parti… la moitié… les trois quarts ont disparu… je suis entièrement mangé ! »

C’est ainsi que ce termine le conte du Bonhomme de pain d’épices…

Qu’est-ce que le conte-randonnée

Le conte du Bonhomme en pain d’épices s’inscrit dans la tradition du conte-randonnée. En ce sens, son histoire nous amène dans une balade répétitive et cumulative. Chaque nouveau personnage répète la même phrase demandant à Pain d’épice d’arrêter de courir. Pain d’épice refuse et le personnage se voit obligé de le poursuivre. S’en suit une cumulation de poursuivants et la ribambelle grandie jusqu’à l’intervention du renard qui constitue la finale abrupte typique du conte-randonnée. Ce type d’histoire sert un but précis dans l’éducation de l’enfant à qui il est raconté. Généralement, le conte-randonnée est utilisé pour enseigner l’ordre du monde. Dans notre cas, l’enfant pourra apprendre que la vieille dame court moins vite que le cochon, qui court moins vite que la vache, qui court moins vite que le fermier, qui court moins vite que le cheval.

Bref, il y a toute une tradition derrière chaque jarre de biscuits de pain d’épices.

Pour l’histoire complète du Bonhomme de pain d’épices : http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice.html

Les femmes sont à l’honneur au Musée des beaux-arts de Sherbrooke

ACTUALITÉ/CULTURE

Les femmes sont à l’honneur au Musée des beaux-arts de Sherbrooke

-Mathilde Tremblay, décembre 2021-

Pour le mois de décembre, le Musée des beaux-arts sort certaines œuvres d’art créées par des femmes de leurs caves poussiéreuses où elles sont bien souvent gardées. Il offre deux expositions composées uniquement d’artistes au féminin.

Première exposition : Les femmes et l’art au Québec

Jusqu’au 9 janvier 2022, l’exposition Ce que racontent les collections : Les femmes et l’art au Québec sera accessible au public. Celle-ci cherche à mettre en valeur la panoplie d’œuvres d’artistes québécoises. La première est l’un des emblèmes de la peinture estrienne, la seconde est maître de l’expressionisme, la troisième sculpte le bronze. Monique Voyer, Gisèle Leclerc, Zoya Niedermann ainsi que 23 autres artistes de divers domaines sont à l’honneur.

Seconde exposition : Temporalités depuis l’ailleurs

Elle aussi disponible jusqu’au 9 janvier prochain, l’exposition Temporalité depuis l’ailleurs se concentre quant à elle sur une seule artiste. Elle met en lumière le travail en art visuel de Jin-Me Yoon. Cette canadienne d’origine coréenne utilise la photographie, la vidéographie et l’œuvre installative pour réfléchir aux questions de l’identité et du sentiment d’appartenance qui sont liées à ses origines plurielles.