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Trois recettes irlandaises autour de la pomme de terre

ACTUALITÉ/ CUISINE / CULTURE

Trois recettes irlandaises autour de la pomme de terre

-Mathilde Tremblay, mars 2023-

pommedeterre

La Saint-Patrick avait lieu ce vendredi 17 mars dernier. Pour ceux qui ne sont pas des habitués de cette fête ou qui n’ont jamais su le but de sa célébration autre que de boire de la bière irlandaise, sachez que c’est un jour pour souligner la conversion des Irlandais.es au christianisme par Saint-Patrick.

Vu ainsi, la Fête de la Saint-Patrick peut perdre de son charme aux yeux de celles et ceux qui ne voit pas l’assimilation culturelle d’un bon œil. À cet égard, pourquoi ne pas plutôt profiter de la Saint-Patrick comme opportunité pour apprendre de la culture irlandaise? Pourquoi ne pas célébrer, par exemple, les nombreuses façons d’apprêter la pomme de terre développées par l’esprit créatif des habitants de ce pays?

La pomme de terre fait partie intégrante de l’identité de la cuisine en Irlande depuis qu’elle a aidé le peuple à survivre aux guerres et au froid climat de la région. Le pays compte une dizaine de plats bâtis autour de ce simple légume racine.

Colcannon

L’une des manières populaires de servir la pomme de terre dans la cuisine irlandaise est sous forme de purée épaissie par du beurre et du lait à laquelle du chou est ajouté. Ce plat s’appel le colcannon. Il est si prisé par les habitants que c’est ce qui est mangé pour le jour de l’Halloween. On laisse tomber les bonbons quand ont peut se permettre un colcannon.

Pour une recette de colcannon, vous pouvez consulter ce lien : https://www.guide-irlande.com/gastronomie/colcannon/+

colcannon

Champ

Le champ est le nom poli donné à un autre plat de purée de pomme de terre typique de l’Irlande. Dans les pubs et les coins reculés du pays, on le surnomme plutôt poundies. C’est, en fait, une montagne de pomme de terre pilée remplie de beurre et de poivre servie avec de la cébette qui est une sorte d’oignon semblable à l’oignon vert et la ciboulette.

Pour une recette de champ, vous pouvez consulter ce lien : https://www.guide-irlande.com/gastronomie/champ/

champ

Boxty

Question de se sortir un peu des patates pilées, terminons avec le boxty. C’est la crêpe version irlandaise.

Ce met est composé de pommes de terre crues rapées et (on ne s’en sauve pas) de purée de pommes de terre cuites. À cela s’ajoute quelques ingrédients pour former une crêpe épaisse qui sera frite à la poêle.

Pour une recette de boxty, vous pouvez consulter ce lien : https://www.guide-irlande.com/gastronomie/boxty/

boxty

Selon les lettres de patentes pour l’organisme Logements Handi-Cité

Selon les lettres de patentes pour l’organisme Logements Handi-Cité

Handi-Capable a créé l’organisme communautaire Logements Handi-cité et

AYANT PRÉSÉANCE SUR TOUT AUTRE RÈGLEMENT :

Objets, lettres patentes de Logements Handi-Cité (12 août 2016)

 

À des fins purement sociales et charitables, sans intention de gain pécuniaire pour ses membres,

Construire des logements pour personnes handicapées physiques autonomes;

Gérer des logements pour personnes handicapées physiques autonomes;

Administrer des logements pour personnes handicapées physiques autonomes;

Acheter des logements pour personnes handicapées physiques autonomes;

Sherbrooke fait de la période des semis un évènement communautaire.

ACTUALITÉ/ENVIRONNEMENT

Sherbrooke fait de la période des semis un évènement communautaire

-Mathilde Tremblay, février 2023-

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(Les semenciers du Québec rassemblés aux Serres St-Élie pour la Fête des semences)

Le mois de mars annonce la période des semis pour de nombreux jardiniers et cultivateurs de la région. Pour se procurer des graines de provenance locale, les sherbrookois.es se sont déplacés aux Serres St-Élie qui accueillaient l’évènement de la Fête de semences pour la région.

Une dizaine d’exposants locaux

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Le 18 et 19 février dernier, ce sont plus de 20 exposants qui sont allés à la rencontre des sherbrookois.es pour faire connaître leurs entreprises et vendre quelques poches de graines miraculeuses aux Jack des temps modernes.

Parmi les semenciers présents il y avait entre autres Écomestible de Sherbrooke, Akène, culture forestière des Laurentides et Semences du Portage de Montréal.

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(Quelques exposants et leurs plants qui défient l’hiver)

Partage de connaissances sur les semis

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(Michèle Tanguay, conseillère horticole, s’adresse aux clients des Serres St-Élie)

Les deux jours qui formaient cette fin de semaine de la Fête des semences ont permis à des conférenciers de partager leurs trucs pour bien réussir les semis. En quelques points, Michèle Tanguay, conseillère horticole, expliquait qu’il y a trois composantes à controler pour faire pousser des semis forts et en bonne santé.

1- L’humidité : Il faut s’assurer que le terreau du semi ne sèche pas.

2- La lumière : Avec une lumière artificielle, il faut entre 12 et 14 heures de luminosité sur les semis. Si vous mettez vos semis plein soleil, c’est plutôt 6 heures d’ensoleillment qui est conseillé.

3- L’air : La terre du semis doit être aérée pour éviter la formation de champigons. Le terreau formé de tourbe permet un bon niveau d’aération.

Le dimanche, Philippe Denisde Akène culture forestière en a profité pour tenir un atelier sur l’importance de semer des plantes indigènes comme l’asclépiade, l’achillée millefeuille, ou le chêne (pour les plus patients). Avec la récente sortie des résultats de la Conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), expliquait Philippe Denis, faire pousser une varité de plantes natives chez soi est quasiment un devoir citoyen. Non seulement le geste permettrait de préserver la diversité végétale, il favoriserait également la survie des insectes de la région comme les papillions monarques qui dépendent de l’asclépiade pour se reproduire.

Le 4 et 5 mars à Montréal, le 11 mars à St-Jean-sur-le-Richelieu et le 18 mars à Blainville se triendront les prochaines Fêtes des semences.

 

S’instruire pour le Mois de l’histoire des Noirs

ACTUALITÉ

S’instruire pour le Mois de l’histoire des Noirs

-Mathilde Tremblay, février 2023-

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Apprendre, apprendre

Février 2007 : Yolande James, première femme noire à siéger à l’Assemblée nationale du Québec, réussit à faire passer le projet de loi 39 visant à faire du mois de février un moment pour reconnaitre l’apport des personnes afrodescendantes à la société québécoise.

Février 2023 : Le Québec célèbre pour la 16 fois le Mois de l’histoire des Noirs. 16 ans pour apprendre et, hier encore, je découvrais que les greffes de moelle osseuse au Québec n’auraient pas été possibles sans l’expertise de Yvette Bonny venue de Haïti pour s’installer à Montréal en 1962. Ces contributions historiques occupent une part d’ombre de ce qui est raconté sur la province.

Baobab, professeur sherbrookois pour le Mois

Ceux qui souhaitaient profiter du mois de février pour en apprendre sur l’histoire, la culture et les défis vécus par les communautés afrodescendantes ont trouvé en Baobab café de quartier un professeur bien attentionné.

Le café communautaire du 1551, rue Dunant à Sherbrooke a offert de multiples activités gratuites et accessibles en l’honneur du Mois de l’histoire des Noirs.

Le 13 février, de 18h30 à 21h, s’y est tenue une conférence sur le processus de décolonisation de l’Afrique : ses victoires et ses défis actuels. C’est le professeur d’histoire à l’Université de Sherbrooke, Patrick Dramé, qui a partagé son expertise.

Le 23 février, de 18h à 21h, c’était soirée de contes au café. Le conteur camerounais Essouma Long en a profité pour transmettre ses histoires aux clients présents.

Pour plus d’information sur les Afro-Québécois importants de notre histoire

Pour voir les événements communautaires avenir au Baobab Café

Quelques outils pour apprendre l’Abénakis

ACTUALITÉ/PATRIMOINE

Quelques outils pour apprendre l’Abénakis

-Mathilde Tremblay, janvier 2023-

Les Abénakis sont la communauté Autochtone qui chassait dans la région de Kchi Nikitawtegwak (La Grande fourche) avant que les lieux ne soient rebaptisés sous le nom de Sherbrooke. Aujourd’hui, la langue abénakise a presque disparu. Pourtant, elle raconte l’histoire des débuts de cette région que nous croyons connaître et communique la vision de ceux qui ont su vivre de manière responsable avec la nature.

Cette chronique servira de lieu pour ceux qui souhaitent apprendre un peu cette langue et de cette langue à tous les mois. Elle s’inscrit dans une tentative de préserver et reconnaître l’importance de la communauté des Abénakis.

Je serai la messagère illégitime de la langue, puisque je suis non-abénakise, mais ceux dont l’Abénakis est leur langue maternelle se font des plus rares. Ce qui sera présenté ici est tiré du dictionnaire Abénakis-Anglais par David K. Fortin.

 

abt1i1 KAOZ    VACHE    
abt1i2  ASES  CHEVAL
abt1i3 PICS  COCHON 

 

En observant les noms en abénakis donnés aux animaux de la ferme, on remarque qu’ils sont tirés de l’anglais. Kaoz est inspiré de cows, ases de horses et piks de pigs. On comprend alors que ces animaux ne sont pas natifs du Québec. Les Abénakis ont dû pointer du doigts le cochon, la vache ou le cheval en demandant aux colons anglais : « Qu’est-ce que s’est? ». Ils ont obtenu une réponse au pluriel : « These are cows ». Résultat, les Abénakis se sont retrouvés avec la prononciation au pluriel de chaque animal pour désigner un seul individu.

 

abt2i1 kokokhas  hibou 
abt2i2 seg8gw moufette 
abt2i3 mamij8la papillon

 

Natifs

Au contraire, lorsqu’on observe les noms en abénakis de ces animaux sauvages, on voit qu’ils ne sont pas tirés d’une autre langue. Le hibou, la moufette et le papillon parcouraient les terres sherbrookoises bien avant l’arrivée des Européens. Leurs noms renferment des informations sur le rapport que les Abénakis ont avec chacun d’entre eux. Kokokhas (hibou) réfère au son « kokokh » que fait l’oiseau. Seg8gw (moufette) se traduirait par quelque chose comme « celui qui se vide » en référence jet puant qui peut sortir de la bête. Finalement, Mamij8la (papillon) contient le mot « j8l » qui fait référence au nez. Il est probablement ici question de la longue trompe du papillon.

Points à retenir

On retient donc que les vaches québécoises n’existent pas. Le model des animaux de ferme qui domine à Sherbrooke est en fait un modèle tiré des fermes d’Asie. Les Européens s’en étaient inspirés et ont amené par bateau cochons, vaches, moutons, poules, etc. en Amérique du Nord. De leur côté, les animaux natifs d’ici ont une connexion particulière avec la langue abénakise.